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La section fondamentale de l’Athénée royal de Waremme développe le « co-enseignement »

A l’occasion de la rentrée scolaire, François Denolin directeur de la section fondamentale de l’Athénée royal de Waremme nous présente le projet pédagogique novateur développé au sein de son établissement, le co-enseignement.

Depuis l’an dernier, vous avez développé un projet pédagogique spécifique au sein de votre établissement, pourriez-vous nous en dire plus ?

L’idée est venue de deux institutrices Annabel Vanderweckene, institutrice en 5e primaire et sa collègue de 4e, Stéphanie Fransolet. Nous sommes de plus en plus confrontés à des publics et des niveaux différents et le principe du co-enseignement permet de pallier à cette hétérogénéité des niveaux qui constitue souvent une grosse difficulté dans les classes. Nous pouvons ainsi différencier les apprentissages, en nourrissant les élèves qui éprouveraient quelques difficultés comme les élèves qui travailleraient de façon plus autonome. Une bonne façon de tirer tout le monde vers le haut. C’est aussi tout à fait bénéfique pour les enseignants qui ne se retrouvent pas emprisonnés dans un seul type d’enseignement.

 

Concrètement, comment travaillez-vous ?

En pratique, nos 4 et 5e primaires fonctionnent à horaire complet en co-enseignement, c’est-à-dire avec deux enseignantes en permanence pour 45 élèves. Nous avons cassé les cloisons pour obtenir un local adapté. Les enseignantes sont soutenues 4 heures par semaine par le pôle territorial Huy-Waremme de Wallonie-Bruxelles Enseignement qui détache une neuropsychologue et une logopède. Un soutien complémentaire en interne est apporté pendant quatre autres heures.

 

Qu’est-ce que cela apporte d’un point de vu pédagogique ?

Les deux classes de 4e et de 5e travaillent ensemble, autant les savoirs, que les savoir-faire et les savoir-être. Les élèves discutent et se déplacent d’un banc à l’autre. Nos professeurs se complètent, s’entraident, et les échanges sont nombreux. Les premières inquiétudes semblent avoir été tout à fait dissipées, notamment grâce à l’accompagnement du Pôle territorial, et le projet fait aujourd’hui l’unanimité, y compris chez les parents. Une délégation hongroise est même venue jusqu’ici l’an dernier pour voir comment le système fonctionnait. Qui sait, il inspirera d’autres écoles, même à l’étranger.