Plus d’une centaine de distributeurs de protections menstruelles ont été placés pour cette rentrée dans 22 établissements de Wallonie-Bruxelles Enseignement, à l’attention des élèves de 5-6e primaires et de l’enseignement secondaire.
Le projet pilote « Sang Stress » officiellement lancé le 12 janvier 2023 dans cinq écoles est en effet entré dans sa 2e phase, pour s’étendre à l’ensemble des zones couvertes par le pouvoir organisateur en Fédération Wallonie-Bruxelles et pour toucher désormais tous les types d’enseignement, général et technique, ordinaire et spécialisé, internats inclus. Les distributeurs choisis par les établissements offrent la possibilité de protections menstruelles externes et internes, certifiées 100% bio : des bandes hygiéniques à petits ou à moyen flux, et des tampons avec ou sans applicateur.
« Les animations de sensibilisation déjà données par l’asbl Bruz’elles et les CPMS se poursuivent également dans les établissements inscrits dans le projet », souligne la cheffe de projet Delphine Gérard. « Avec une participation renforcée et systématique des CPMS, grâce à un Conseiller en soutien et accompagnement (CSA) dédié, pour assurer la meilleure coordination et mise en œuvre du processus sur le terrain ».
En termes d’accompagnement, trois journées de sensibilisation animées par Bruz’elles et le CAF ont également été prévues depuis septembre pour les équipes pédagogiques, le rôle de référents « Sang Stress » étant attribué à des membres des personnels au sein des écoles. Un Guide méthodologique est par ailleurs en cours de réalisation au sein du PO, constituant un outil supplémentaire à disposition des directions pour mettre le projet en place.
Les conclusions des évaluations récoltées auprès des élèves confirment que le projet « Sang Stress » répond à un réel besoin sociétal. « Le stress lié aux règles et au manque de protections, également lié à la honte de porter des vêtements tâchés, a diminué en fin de projet », se réjouit Delphine Gérard. Pour ce qui est de l’impact de la sensibilisation, « les élèves se sentent mieux informés sur les règles et les protections menstruelles, notre objectif à ce niveau est donc atteint », poursuit-elle.
En matière de tabou, l’évaluation finale réalisée indique encore qu’une grande majorité des élèves interrogés ont parlé des règles dans la sphère privée et à l’école, à la différence des premiers constats observés. En revanche, un élève sur dix n’en a parlé que dans le cadre scolaire, « d’où l’importance d’aborder ce sujet. Cela signifie qu’un élève sur dix ne sait pas à qui parler de ce sujet en dehors de l’école », observe la cheffe de projet.
La seconde phase (août-décembre 2023) se clôturera par une évaluation réalisée auprès des élèves en fin de processus, clôturant en même temps la période de test de lancement du service après un an. La pérennisation du système (fourniture des distributeurs et organisation des sensibilisations par les CPMS) sera assurée par Wallonie-Bruxelles Enseignement dans son budget annuel, avec une gestion des protections menstruelles prise en charge par les établissements.
* Retrouvez tous les détails concernant le projet « Sang Stress » sur la page dédiée de notre site : www.wbe.be/sangstress